mercredi 2 décembre 2009

Décompte de fin d’année – reste 31 jours – le “gros bon sens”!

Inspirée par le calendrier d’avant l’Avent de Mim de Créatie et par un évènement survenu hier en ce 1er décembre, j’ai décidé de faire le décompte d’ici au 1er janvier 2010 en abordant, chaque jour, un sujet de réflexion. Une manière différente de faire un bilan de notre année et de nous pencher sur certaines valeurs et actions à prendre, lesquelles devraient nous aider dans nos résolutions pour 2010.

En retard d’un jour, je viens donc vous parler du gros bon sens! Avoir un bon jugement. Ce sujet semble bizarre à première vue, mais alors que nous vivons à l’ère des ordinateurs, le bon jugement, ou gros bon sens semble faire défaut à bien des gens. N’avez-vous pas déjà eu à vivre une situation aberrante où on vous dit; “ je ne peux pas faire cette tâche toute simple parce que mon ordinateur n’a pas cette fonction ” alors qu’une personne utilisant son bon jugement agirait différemment?

Je vous donne un exemple tout frais. Hier après l’école, ma fille n’a pas pris son transport habituel. Il faut savoir qu’à ce collège, les jeunes viennent de loin et de différentes municipalités. Ma fille est donc revenue de l’école avec une collègue d’école par le transport de l’amie en question (avec, en main, mon autorisation écrite évidemment). Récemment, nous avions reçu de la direction de l’école une lettre nous informant que les enfants devaient avoir cette autorisation signée par nous, ce que je trouve bien normal. L’amie de ma fille doit prendre 2 autobus pour se rendre chez elle, lesquels sont gérés par la commission scolaire de son quartier, non pas par le collège.

Dans le premier autobus, aucun problème. Le chauffeur n’a même pas demandé la lettre d’autorisation. Lors du transfert, dans une autre municipalité, le chauffeur acceptait de faire monter l’amie de ma fille, mBusais pas ma fille puisque ce n’était pas son transport régulier. Elle a voulu lui montrer son autorisation, mais le chauffeur a dit qu’il ne voulait même pas la voir! Il semble y avoir eu un conflit dans les directives entre le collège et la compagnie de transport. Le chauffeur a donc communiqué avec son patron, lequel lui a dit de ne pas l’embarquer!!!!! L’amie est restée solidaire avec ma fille et elles sont restées toutes les deux seules, en pleine noirceur dans le stationnement d’une polyvalente fermée! Quel manque total de jugement!!! Le chauffeur ayant omis de dire à son patron qu’il prenait des enfants en transit n’a pas utilisé son propre jugement pour reconnaître qu’on ne peut pas laisser deux jeunes filles de 12 ans sans ressources (pas d’argent, pas de téléphone et loin des commerces) au milieu de nulle part! Heureusement, une jeune fille ayant son téléphone cellulaire est descendue de l’autobus pour le prêter aux filles afin que l’une d’elles communique avec sa mère. N’empêche, une fois que la jeune fille est remontée dans l’autobus, le chauffeur est parti sans attendre, ni s’assurer que quelqu’un viendrait les chercher! La maman de l’amie m’a raconté toute l’histoire en tremblant de rage en imaginant ce qui aurait pu arriver aux filles si elle-même n’avait pas été disponible pour aller les chercher…

Dans cet exemple, tout est bien qui finit bien. Ce qui m’inspire aujourd’hui à vous en parler, c’est qu’il est de plus en plus fréquent qu’au nom d’une autorité, au nom d’une consigne, au nom d’un ordinateur, au nom d’un règlement, on se retrouve souvent confronté devant des gens qui oublient d’utiliser leur propre jugement, communément appelé au Québec de “gros bon sens”. Alors que tout va hyper vite… ne pourrions-nous pas ralentir un tout petit peu, et prendre conscience qu’avant les ordinateurs, il y avait l’Homme. Et qu’en tant qu’humain, nous avons cette faculté extraordinaire de nous poser des questions et de trouver des solutions intelligentes face aux problématiques qui se posent à nous et d’agir en conformité avec nos valeurs…

Il est si facile de rejeter notre responsabilité sur un plus haut gradé afin d’excuser un manque de jugement! Posons-nous la question: “Est-ce que ce qu’on me demande de faire respecte mes valeurs?” ou bien “Est-ce cohérent?”

Ce questionnement nous aiderait également à respecter la nature et l’environnement. Car si quelqu’un laissant tourner son moteur inutilement se pose les mêmes questions… il “devrait” rapidement constater qu’il pollue l’environnement et gaspille son essence et son argent strictement pour rien! Réfléchissons…

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